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Canada 2017
L’air insaisissable courbe mon dos
Je marche pas à pas
sur les ombres des pins
Que peut chercher un homme au beau milieu des bois ?
Il écoute la nature nettoyer ses pensées
Ces émotions que tu ne sais dissimuler
La nature,elle, les explicite
Je sens sa respiration sur mes joues
J’entends les chuchotements des arbres
Quand la sève coule, je crois qu’ils pleurent
L’odeur de l’hiver happe mon âme
Je ne veux plus partir, je m’enracine ici
Je suis enfin chez moi.
Ces longs chemins blancs
Où la rosée n’est pas
Où le soleil n’est pas
Mais où l’hiver réchauffe
Dieu n’a guère l’impatience qu’à l’hiver poussant l’automne.
Ni la patience de la forêt qui une fois enracinée l’est pour l’éternité
En fait, Dieu a fait l’homme hiver et la femme forêt
Ensemble, la forêt noire devient blanche et désirable
En fait, j’étais si près de toi qu’à présent j’ai froid près des autres
Mes yeux humides connaissent
Chaque centimètre de ta peau unique
J’ai peur de ma mémoire
J’entends encore ta voix et
je respire ton odeurpuis je me tourne et tu n’es plus.